top of page

Elayia  Daeryn

Mercenaire  ? - Solitaire - Misanthrope 

 

- Une autre !

Elle soupira. Il restait à peine une heure avant la fermeture du bar et malgré tout, ils continuaient à boire. Elle était partie de son pays pour découvrir les "Grandes Contrées" mais depuis les deux ans qu'elle y était elle se demandait sérieusement pourquoi on les appelaient comme cela. A part quelques grands hommes, elle n'avaient croisée que des soudards, des ivrognes, ceux qui pourraient être qualifiés de moins que rien. En plus de cela, ils ne semblaient pas aimer qu'une femme leur résiste encore moins une femme qui réplique avec ironie. Bref elle n'était pas trop à son aise. Son pays était totalement différent, et elle devait avouer qu'il lui manquait. L'Asie était tellement plus attrayante que l'Occident. Elle servit sa bière à celui qui gueulait et tout en évitant les mains qui se tendait vers son postérieur, elle revint au bar. Jack, le propriétaire était réglo. Il n'essayait pas de truc bizarres et faisait tout pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Il avait accepté qu'elle s'installe chez lui, en contre partie, elle l'aidait aux taches et au bar. Des fois, elle avait même fait office de videur pour quelques ivrognes qui cherchaient la bagarre. Bref, elle s'était bien habituée. Mais ce soir, Jack avait l'air un peu nerveux. Il n'arrêtait pas de regarder la porte et s'essuyait toujours les mains, laissant deviner qu'elle étaient moites.

- Qu'est ce qu'il y a ? Tu est malade ?

Le tint de Jack devint vert, il hocha la tête, lançant un autre coup d'oeil vers la porte. 

- Oui, je pense... On n'à plus d'eau de vie, peut tu aller en chercher dans la réserve ?

Elle hocha la tête et passa derrière le bar pour passer dans la petit remise qui servait de réserve. Elle eu du mal à trouver  les  bouteilles demandées. Elles étaient bien cachées. Elle savait qu'elle avait mis un peu plus de temps que prévu mais pas suffisamment pour que, quand elle revienne, le bar soit pratiquement vide. Il ne restait que Jack et une troupe de cinq cavaliers qui venaient sans doute d'arriver puisque certains retiraient leurs gants. Le chef était en pleine discussion avec Jack et tous se turent quand elle entra. Elle leur adressa un sourire et déposa les bouteilles sur le comptoir.

- Tient Jack, les voici. Si tu n'a plus besoin d'aide, je vais y aller ...

- Attend ! 

Elle plissa les yeux. Elle était peut être jeune -la vingtaine c'est encore considérée comme jeune, oui messieurs- mais elle n'était pas bête. Depuis son plus jeune âge on l'avait formée à se battre et à percevoir se qui ne devait pas l'être. Elle laissa son regard passer des voyageurs à Jack.

- Qu'à tu fait ?

Ce dernier eu l'air gêné et se fut le chef qui répondit.

- Il nous a informé qu'on trouverait un bon guerrier par ici. Saurait tu de qui il parle ?

Il se foutait se sa gueule. Hé bien elle aussi savait jouer. Elle sourit.

- Je peut vous assurer que ce n'est pas Jack. Il ne sais même pas manier la hache... 

Le chef l'attrapa par les cheveux et la tira vers lui.

- Ne joue pas avec moi, gamine...

Il ne put finir sa phrase qu'il volait. Il atterit avec dureté près la porte. Elle se fit rapidement une queue de cheval et le regarda

- Ne.Me.Touchez.Plus. Est ce clair ?

Le chef se remit debout, un petit sourire aux lèvres. 

- Je crois qu'on a trouvé. 

Les autres s'approchèrent lentement. Elle, elle ne comprenait plus rien. Elle recula vers le bar et fut stoppée par Jack. Elle allait lui demander ce qu'il faisait quand un homme lui mit un mouchoir imbibé d'Opium sur la bouche et le nez. Juste avant de sombrer dans le noir, elle vit le chef donner une bourse bien remplie à Jack.

 

Des gouttes coulaient sur le sable chaud. Des gouttes de sang. Elles coulaient de sa main, ensanglantée après avoir arraché le cœur d'un de ses adversaires. Elles coulaient de la blessure à l'épaule, une lame la lui ayant transpercée. Elles coulaient des quelque éraflures qu'elle avait dans le dos, le cou, les genoux. Elles coulaient des cadavres qui s'éparpillaient autour d'elle. Elles couleraient des spectateurs qui hurlaient leur approbation, tel un monstre géant assoiffé de sang, si elle laissait aller son envie de leur montrer ce qu'est la vraie vie. Mais elles allaient couler de ceux qui l'avaient enfermée dans cette arène depuis trop longtemps maintenant. Elle leva la main qui tenait encore le sabre et d'un geste d'une fluidité naturelle, le lança. Le Maître des jeux n'eu même pas le temps de crier. Le sabre se planta juste entre ses deux yeux dans un choc sourd. Elle avait déjà ramassée un poignard qui traînait et l'envoya dans la gorge du chef de la garnison venue la prendre ce jour là. Elle marcha lentement et alla reprendre son sabre. Puis elle partit. Elle tua tous ceux qui se mirent sur son chemin. Pour finir, elle se rendit dans un bar, dans un endroit paumé, et elle fini son ouvrage. Alors, elle maudit la race humaine et disparue.

 

Elle ne se souvenait pas de son dernier vol ou de son dernier meurtre, mais du premier de chaque ... Cela ne s'oubliait jamais. 

 

bottom of page